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Angéline
Angéline
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Journal de lecture - Janvier/février 2016 Empty Journal de lecture - Janvier/février 2016

Dim 21 Fév - 15:08
Page 41 : « […] gardons-nous de sous-estimer la seule chose sur laquelle nous pouvons personnellement agir et qui, elle, date de la nuit des temps pédagogiques : la solitude et la honte de l'élève qui ne comprend pas, perdu dans un monde où tous les autres comprennent ».
 
Dans ce passage l’auteur insiste sur le fait que les excuses que l’on trouve aux enfants « à problèmes » par rapport à leur milieu, les banlieues, le chômage, les familles monoparentales ou recomposées, les trafics, … n’expliquent pas tout.
Ce qui m’interpelle ici, c’est le fait de prendre en considération l’élève en tant qu’individu, perdu, seul, honteux. Non seulement il ne comprend pas mais il est aussi incompris.
Agir… nous le pouvons, tous, ne serait-ce qu’en tant que parent, membre d’une famille, en tant qu’être humain en relation avec des enfants qui souffrent de cette solitude, de cette honte de ces incompréhensions. Nous pouvons agir auprès des enfants, mais aussi auprès des personnes qui l’entourent pour aider justement à faire fondre ces incompréhensions de part et d’autre.
Agir… comment ? Nous verrons plus loin des exemples, des trucs et astuces qui paraissent efficaces, mais déjà le fait de savoir que chacun d’entre nous, à des stades, à des niveaux différents, soit capable d’agir, c’est un bonne nouvelle, non ? Et ce qui est encore plus intéressant c’est de se rendre compte que ce qui va fonctionner pour les enfants décrocheurs ou en difficulté, le sera aussi pour tout autre être humain, quel que soit son age… à confirmer, mais j’y crois !
Je peux donc noter ici deux opérations à développer :
- Enfant perdu (ou adulte perdu…) : comment le faire sortir de ses sentiments de solitude, de honte, d’incompréhension ?
- Encadrant (parent, éducateur, enseignant, autre membre de la famille frère-sœur, …) : comment l’aider à comprendre l’enfant perdu (ou l’adulte perdu) ? comment l’aider à comprendre que l’enfant (ou l’adulte) est perdu ?
 
Je vais donc créer une nouvelle rubrique, en annexe 1, qui s’intitulera : « Opérations à développer » …
 
Et si ces sentiments de solitude, de honte et d’incompréhensions datent depuis la nuit des temps pédagogiques, j’aimerais bien retrouver ce qui pouvait être envisagé aux différentes époques, dans les différentes régions du monde… une petite recherche horizontale et verticale en même temps.
 
P 54 : « A vrai dire toutes (les mères) ont un peu honte, et toutes sont inquiètes pour l'avenir de leur garçon : « Mais qu'est-ce qu'il va devenir ? » La plupart se font de l'avenir une représentation qui est une projection du présent sur la toile obsédante du futur. Le futur comme un mur où seraient projetées les images démesurément agrandies d'un présent sans espoir, la voilà la grande peur des mères ! »
 
Inquiets ? Nous le sommes tous de toute façon à un moment ou un autre, pour nos enfants comme pour nous-mêmes, pour nous parents, pour nos amis. La représentation que nous nous faisons de notre avenir ou de celui d’une autre personne sera toujours tellement loin de la réalité de chaque individu. Nous rêvons, nous espérons, nous imaginons pour soi ou pour les autres. Mais tellement de paramètres rentreront en ligne de compte pour toutes les choses de la vie, nos rencontres, nos nouvelles envies, nos nouveaux besoins, nos réussites, nos échecs, nos prises de conscience, nos actions ou nos non-actions…
Alors, oui, nous pouvons nous inquiéter mais est-ce bien utile ? Ne serait-ce pas encore un gaspillage d’énergie, une autre façon de détourner l’attention de la vérité ?
Je pense à l’un de mes anciens collègues. Son fils voulait faire des études de sport parce que c’est son truc, parce qu’il en avait envie… Mais trop d’inquiétude pour ce papa poule… Son avenir sera dans l’informatique… plus sûr… Mais plus sûr pourquoi ? 
« Mais qu’est-ce qu’il va devenir ? » Peut-être qu’il serait intéressant de prendre en compte les passions, les envies de chacun et plutôt que de gaspiller son énergie à s’inquiéter, de la mettre à profit d’un coaching, d’un guidage, d’encouragements, pour tout mettre en œuvre pour l’aider à réussir son devenir…
Et puis aussi, il serait peut-être temps de faire confiance, de laisser la possibilité de faire des erreurs, le choix de changer d’avis ou d’idée. « La peur n’évite pas le danger »… Elle est de qui cette phrase ?
Dans certains cas, c’est même ça la solution : faire et défaire, se tromper, tomber, pour se relever et ne pas refaire les mêmes erreurs, et on apprend…
Il est vrai qu’il peut y avoir des situations dramatiques, des grosses grosses galères, des difficultés financières… Mais il faut aussi savoir mesurer les risques. Et cette mesure, même si elle peut être conseillée par ceux qui « savent », nous apprenons mieux si nous les vivons ces risques, si nous les prenons.
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