Reprise du carnet gris

20 aout 2018, brouillon d'un texte pour l'anniversaire d'une de mes cousines


40 ANS !!!

Certains disent que ce sont les plus belles années.

Pour avoir vécu cette expérience, je dirais que tu atteins un niveau de sagesse supplémentaire.

Tu sais prendre du recul sur les évènements de ta vie passée.

Tu as les clés, consciemment ou non, pour faire les choix qui te permettront de t'épanouir, vraiment, en tant que mère, épouse, fille, femme, amie, collègue et de vivre sereinement tes prochaines années.

Je t'offre aujourd'hui deux outils qui m'ont aidés à "sublimer" mes insomnies de quadra...

Un carnet et un stylo !
Je sais que tu as du mal à trouver le sommeil en ce moment.
Alors, la prochaine fois, lève-toi, installe-toi bien confortablement et écris tout ce qui te passe par la tête.

Voici un passage du livre "La loge invisible" de Jean-Paul RICHTER, écrit en 1793 :
« … si les sublimes ténèbres d’avant minuit élèvent l’homme par-delà la terre et les nuages, celles d’après minuit nous ramènent à notre nid terrestre. Sitôt minuit passé, je me sens une nouvelle ardeur de vivre qui augmente à mesure que l’aube répandue dilue les ténèbres et les rend transparentes. Les tentacules les plus ténus, les plus invisibles, de notre âme se prolongent comme des racines sous le monde grossier des sens et sont sensibles aux plus lointains ébranlements »[1].


Emmitouflée dans une couverture, allongée sur le canapé, sans bruit, je ne suis plus en colère de m'être réveillée en pleine nuit et de ne pouvoir me rendormir.
J'écris une liste, quelque chose à ne pas oublier, un texte de rage ou d’une importance capitale…

Cette écriture apaise, réconforte, soulage, le sommeil peut revenir, sereinement, et il revient.

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[1] JEAN PAUL Richter (1965) La Loge invisible, Paris, Corti, p. 199



Lundi 10 septembre 2018,

TCI TCI [je n'ai pas retrouvé ce que cela veut dire]

La semaine dernière et jusqu'à ce lundi je me suis laissée aller au travail acharné de relecture et de mise en page du document de thèse de doctorat en Sciences de l'éducation de mon ami Henri.
Le sujet : "Le passage de l’oralité a la scripturalité : Tensions et défis pour l’insertion de l’immigré ivoirien en france"
Vaste programme ! Il montre l'importance de raconter son histoire à l'oral mais plus encore à l'écrit...
Alors ça me motive pour continuer à publier ici en arrêtant l'auto-censure...
Tu aimes bien chère lectrice, cher lecteur que je raconte mes joies mais qu'en est-il de mes peines ?

Vendredi soir mon monde a basculé du bonheur à un mal-être sournois qui me tient la gorge serrée...

Quel est donc ce phénomène qui te pousse à sourire ou à l'inverse te plonge dans un océan de tristesse et de désespoir.

Alors que tout est parfait il suffit d'une histoire de pizza pour casser l'ambiance et rompre ce fil qui te maintenait à flots.

Ce n'est pas un fil mais bien un câble que j'ai pété dans cette pizzéria. Une heure d'attente et ce sont les pizzas de la table à côté qui arrivent avant les nôtres. Et je fais un scandale et j'ai honte et mon amoureux me dévisage comme si j'étais folle.
Oui, je l'étais. Folle de rage...

Alors, est-ce que c'était juste à cause de mon besoin de manger, à cause de l'injustice que je vois partout, de l'incompétence de la serveuse ou seulement la goutte d'eau qui a fait déborder le vase ?

Je n'en peux plus de ces situations où je ne sais comment en sortir.
ça me fait penser à la fois où mon ex-mari avait cassé une partie de la capucine de son camping-car en se garant trop près d'un arbre. C'était soi-disant de ma faute, je l'avais mal guidé...
D'un moment de joie partagée, se déclenche l'envie de crier, de vomir, de partir, de fuir...
Je suis méprisante et je mérite le mépris de ceux que j'aime pour avoir osé me rebeller.
Si j'étais une vraie punk, je devrais m'en foutre royalement de toutes ces simagrées.
Alors, quelle est la solution ?
J'ai la gorge serrée et j'ai envie de pleurer.
Je ne suis pas parfaite...