Esprit d'humanité à partager
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Angéline
Angéline
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10072019

Jeudi 12 octobre 2017, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,

Un peu de rangement sur ce forum et dans la maison, je reprends "mon cahier et mon stylo", virtuels...

Nos vacances au Portugal ont été reposantes, sous le signe de la simplicité et du bonheur en profitant des plus petites choses de la vie (comme les Pasteis de Belem sur la photo).

Nos séances de marche rapide du soir en cette semaine d'automne, au bord de la Sèvre, nous ont permis d'assister à des couchers de soleil incroyables, des ciels de feux... Je n'avais pas de quoi prendre de photos, mais c'était on ne peut plus esthétique, fantastique,  romantique...

Je sais, ça commence à être gnangnan de m'entendre ou plutôt de lire tout le temps la même chose...

Alors, si ça devenait un peu plus "trash" ici ? 

Je démarre donc officiellement la Saison 5 de ce journal !

René Barbier est décédé il y a quelques jours, professeur émérite de l'université de Paris 8, entre autres... Il me laisse son poème, dont la première phrase m'accompagne au quotidien et qui prend tout son sens ici, dans ce journal "actif" :
 « Agis
 puisque tu sais
 La vie est sans frontière
 Cherche
 puisque tu portes

Le symbole où bouillonne le sens » *

Jean Rochefort est décédé il y a quelques jours, acteur des plus exceptionnels... J'ai fait découvrir hier soir à Gaël "Le mari de la coiffeuse", de Patrice Leconte, l'un de mes films préférés. Le slip de bain en laine me rappelle cet horrible bonnet-cagoule en grosse laine rouge que ma mère m'avait obligée à porter lors de ma première expérience de ski dans le massif central... Je devais avoir 12 ou 13 ans. Une des pires hontes de ma vie... Maman, si tu lis ces mots, ne t'en fais pas, je ne suis pas du tout en colère après toi ;-)
Je vais demander à mes grands garçons s'ils ont le souvenir d'un de ces moments ridicules que j'aurai pu leur faire vivre... Pourtant, je pense sincèrement que ce bonnet aurait dû m'apprendre à être attentive, à ne pas les obliger à porter quelque chose qu'ils n'aimaient pas...

Je vais au travail comme la plupart des gens qui m'entourent... pas besoin de développer... j'attends... mais ça commence à bouillonner sérieusement et je sais que je vais AGIR... j'attends...

Mes garçons et mon chéri ont tout ce qu'il faut pour être heureux, j'essaie de faire le maximum pour leur rendre la vie la plus douce possible. Maintenant je vais m'occuper de la mienne ! Allez courage, persévérance et détermination !
La petite guerrière romantique du witz n'a pas dit son dernier mot, ou plutôt : n'a pas écrit son dernier mot ! En avant...

Prends soin de toi très chère invitée, très cher invité...


* René Barbier, La recherche action, Paris : Anthropos - Economica, 1996, p. 6
 
 

Dimanche 22 octobre, 19h31, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,
Je crois que je n’ai jamais autant dansé que la nuit passée, à la fête de mariage de nos amis Arnaud et Nadia, dont j’étais l’une des témoins.
Ils rêvaient d’un mariage rock’n’roll, c’était très très réussi, dans tous les moindres plus petits détails. 
Exceptionnel !
De très beaux mariés, absolument assortis, une journée et une soirée où l’émotion et les surprises étaient bien sûr de la partie, où la plupart des hommes ont joué le jeu du dress code « kilt », où les enfants ont eu la chance d’avoir des animations spéciales (d’ailleurs je crois bien que les grands aussi ont profité des maquillages têtes de mort et des barba-papas…), la décoration, le repas, les vins au top, et le dessert !!! 
Je crois n’avoir jamais vu de ma vie une œuvre pareille : une table de presque trois mètres de long sur un mètre de large, des supports-gâteaux dont un au caramel à s’en lécher les babines, le tout recouvert d’objets, grandeur nature, de toute sorte en chocolat : une guitare, des roses, des crânes, des verres, bouteille de rhum, des boites de cigares, avec les cigares bien sûr, enfin tout l’univers qui passionne Nadia et Arnaud…
Le nez dans les photos à trier, la décoration de la voiture balai à ranger, la tête pleine de musique, il ne reste plus qu’à se prépare une bonne soupe et à se coucher tôt pour rattraper les excès de ce week-end hors du commun.
Je pense bien à vous les nouveaux mariés…

Très chère invitée, très cher invité, je te souhaite de continuer toujours de danser, même après la fête,…
 

Mardi 24 octobre 2017, 13h25, pause déjeuner, au bord de l’eau

Très chère invitée, très cher invité,

Après ce week-end hors du commun, revoici la routine et le train-train quotidien… travail, courses, repassage, lessives, ménage,… et une invitation au cinéma ! Gaël m’emmène voir le film Détroit, le drame de la folie meurtrière et raciste, lors des émeutes de 1967…

Mon ami Franck qui a aussi vu ce film, dit ceci : « Le racisme institutionnalisé et l'engrenage de la violence aux Etats unis en 1967 peut entrer en résonance sur ce qui peut se passer en France 50 ans après avec des policiers qui usent bizarrement de leurs matraques sur Theo »…

J’ai envie d’ajouter que malheureusement, c’est ainsi depuis la nuit des temps : des êtres humains, avec un minimum de pouvoir sont capables d’actes odieux, de terroriser leurs semblables, d’embrigader les faibles qui les entourent et de continuer sans scrupules leurs exactions…, et la résonance est forte, à tous les niveaux encore aujourd’hui : les états dictatures, les corrompus dans tous les secteurs de la société, les trafiquants de drogues, d’armes,… les entreprises qui ne respectent ni leur personnel, ni l’écologie,… et on peut même descendre au sein de certaines familles où peut aussi régner la terreur…

Alors, que peut-on faire, chacun à son petit niveau ?

Une vidéo circule sur les réseaux sociaux, qui montre un ado agressé par un groupe d’affreux jojos de son age (ce sont des acteurs), les personnes dans le restaurant ne sont que 2 sur 10, en moyenne, à intervenir pour le défendre. Pour les 8 autres, les cuistots « agressent » les burgers qu’ils ont commandés : ils vont tous se plaindre de cette horrible situation… « Mon burger est détruit » … mais ils ont laissé le jeune se faire humilier…
Le #balancetonporc qui dénonce les agresseurs sexuels va-t-il réellement être efficace ?
Je pense aussi aux lanceurs d’alertes, aux activistes et journalistes qui se font virer, punir, emprisonner, torturer ou tuer, pour avoir relater des faits reprochables, …

Nous pourrions nous dire, qu’à notre époque… quand même… nous sommes assez « évolués » pour faire en sorte de vivre en paix sur cette planète, en harmonie avec la nature…

Mais non… si une solution efficace existait elle serait peut-être déjà mise en place… c’est vraiment trop injuste…
Je suis découragée, ça me rend triste…

C’est un peu raté, pour mon objectif de mettre de la joie dans ma vie, pour aujourd’hui. J’avais commencé à écrire ça tout à l’heure :
Pour retrouver la joie : m’enthousiasmer pour toutes les petites choses de la vie qui font du bien et ne coûtent rien…
Être là, au milieu de la nature, près de l’eau, repenser à cette libellule qui était venue se poser sur ma main, observer les changements dans le ciel, la couleur des feuilles, la pousse des arbres, la croissance des jeunes cygnes qui perdent peu à peu leur plumes grises pour se draper de blanc étincelant…
Observer les gens, la bienveillance qui est souvent bien présente, l’évolution de ceux qui changent, en bien…
Encourager la performance de ceux qui ont le courage d’aller au bout de leurs projets…
Me laisser bercer par les caresses et les mots d’amour de l’homme de ma vie…

Très chère invitée, très cher invité, redonne moi de la joie si tu peux ;-)

Source photo : site CGR
 

Mercredi 25 octobre 2017, 8h31, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,
Comment faire en sorte que la grisaille, le bourdon, la tristesse s’en aille ?

Action 1 : se recentrer, reprendre son chemin vers l’objectif que l’on s’est fixé… Ici, je te raconte des trucs, mais c’était quoi la finalité ? J’ai relu le début de ce journal, et il est écrit, que tous les matins, pour remplacer nos discussions de savoir ce que nous avions fait la veille avec Sophie, mon clone de bureau, qui me manque toujours autant, je viendrais l’écrire ici… Alors reprenons…

Action 2 : penser à tous les bons moments de la journée passée… Il y en a eu : mon collègue ronchon était de bonne humeur, nos projets informatiques avancent bien, j’apprends que mes ex-collègues ont un nouveau grand chef (je leur souhaite de trouver enfin ce qu’ils cherchent depuis bien des années), la marche au bord de l’eau avec mon amoureux nous a offert le spectacle merveilleux d’un ciel aux couleurs chatoyantes et changeantes de tous les côtés, la préparation et la dégustation d’un très bon repas – poisson (bar) au curry avec des bananes plantains rôties et fromage blanc au miel, des nouvelles de mes garçons que j’admire toujours autant (Rémi fouille au Koweït, il apprend de nouvelles techniques, il est passionné – Lucas me prouve encore une fois qu’il est un véritable artiste complet).

Action 3 : Arrêter de larmoyer et de m’apitoyer sur mon sort alors que tout près de moi…

Action 4 : je m’enthousiasme d’habiter dans cette maison, près d’un grand bâtiment qui reflète le ciel à l’est et me donne la chance de voir deux soleils en me levant… La classe !

Très chère invitée, très cher invité, merci de m’avoir réconforté… La phrase d’Erasme prend encore tout son sens : « Là où sont les amis, là est la richesse »

 

Jeudi 26 octobre 2017, 8h34, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,
Hier a été une journée bien remplie, très sollicitée au travail sur des tâches diverses et variées, en continue, des allers-retours incessants d’emails avec mes interlocuteurs, j’ai aussi eu le plaisir de goûter le fameux burger au magret et foie gras de canard du Bistro Carmin (Valérie Tortue, j’ai pensé à toi !) lors d’un déjeuner avec mes collègues consultants.
Nous n’étions que deux en février, nous sommes sept maintenant, et notre nouvelle agence niortaise ouvrira ses portes la semaine prochaine.
Les parisiens sont heureux d’avoir migré vers la campagne ou la cité niortaise avec femmes et enfants et commencent à bien s’intégrer, école, clubs de sport, musées, …
Je suis assez admirative de leur courage à tous d’avoir engagé le changement, d’avoir tout lâché, Paris, maison, boulots, amis, pour une vie meilleure, mais ensemble... et je trouve ça beau et fort.

J’ai reçu deux invitations pour le mois de novembre à ces événements qui m’intéressent : à Paris, la présentation de la candidature française à l’exposition universelle de 2025 et une soirée exceptionnelle à Bressuire sur le thème de l’engagement des chefs d’entreprise… ha, j’hésite… mais je n’irai ni à l’une ni à l’autre… parce que ce dont j’ai vraiment envie c’est d’aller voir à quoi ressemble une exposition universelle.
J’ai raté celle de Milan en 2015, je me donne comme objectif, de me rendre à la prochaine, à Dubaï en 2020. Le thème sera « Connecter les Esprits, Construire le Futur ». J’aurai 50 ans, je veux bien m’offrir ce cadeau…

Pour ce qui est de l’engagement, j’ai tout un projet de recherche à mener, je l’ai appelé « implication », mais il faut que je creuse, dans ce qui a déjà été écrit par les spécialistes sur le sujet… pour pouvoir être plus réceptive aux conseils prodigués par les intervenants de soirées festives, et surtout de ne pas me laisser influencer, comme cela m’est déjà arrivée à de nombreuses reprises…

Je suis allée acheter de la morue, sèche et très salée, pour samedi. Nous aurons des invités et nous avons envie de leur préparer un repas portugais avec tout ce que l’on a aimé manger pendant nos dernières vacances.
Ce sera donc morue à la Minhota… 48 heures de dessalage…
Alors je rince ces gros morceaux de poissons bien épais, je fais couler l’eau pour enlever tout le sel apparent… et je n’entends pas mon téléphone qui a sonné pendant mes trempougnes… c’était Rémi qui m’appelait depuis son île quasi déserte… je suis vexée, mais il m’a quand même laissé un petit message. Peut-être qu’il réessayera de m’appeler demain…

Allez, au boulot, nous allons bien avancer aujourd’hui, j’en suis sûre !

Très chère invitée, très cher invité, je te souhaite une bonne journée et de projeter de te faire des cadeaux…

 
 

Vendredi 27 octobre 2017, 8h27, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,

Il a fait chaud hier, un ciel bleu sans nuage avec un soleil radieux qui amplifie les couleurs de l’automne. 
Mais la sécheresse, les probables incendies de forêts et les catastrophes qui en découleraient assombrissent cette douceur de l’été indien. Heureusement, les prédictions météo annoncent de la pluie, du froid et un retour à la normale.

La nuit tombe de plus en plus vite et notre marche rapide hier soir, avec un ciel encore particulièrement exceptionnel à regarder, s’est terminée dans le noir. 
Dimanche prochain, suite au changement d’heure, nos marches apéritives au bord de l’eau ne pourront se faire sans lampes de poche…

Quels ont été les faits marquants de ce jeudi ?
- Une mise en relation de deux personnes que j’admire et qui vont commencer à travailler ensemble. Je me sens utile dans ce genre de cas, et ça fait du bien.
- Je continue à penser à mon repas portugais de samedi prochain, et j’ai besoin de pâte feuilletée, mais je ne sais pas en faire, et le goût de la pâte industrielle me donne des haut-le-cœur (j’ai vérifié, ce mot est invariable…). Alors, je suis allée en commander à la boulangerie-pâtisserie d’Echiré, près de là où je travaille. En cette période de pénurie de beurre, il ne devrait pas avoir très loin à faire pour en trouver… En tout cas, la pâte se travaille pendant au moins deux jours, et ma commande ne sera prête que samedi matin…
- J’ai répondu au message de mon amie Cristina de Porto. Elle m’a envoyé une photo de sa tunique, que sa mère avait conservée précieusement, fabriquée pour le spectacle que nous avions donné avec notre classe de troisième, sur le thème des Aztèques.

Tiens… l’implication, l’engagement, j’en ai parlé ici hier matin. Nous avions, au collège, une prof de français et de latin, madame Largeron, l’implication incarnée ! Avec la particularité d’impliquer et d’enthousiasmer ses collègues dans ses projets un peu fou… 

Cette année-là, elle avait monté un projet pédagogique à partir du livre Le jade et l’obsidienne, d’Alain Gerber (Edition Laffont, 1981), histoire des Aztèques, de leur vie, de leurs coutumes, et de l’arrivée des Espagnols.

Alors nous avons travaillé, sur ce thème, en cours de français - pour l’étude du livre et l’écriture d’une pièce de théâtre, en cours d’histoire - pour l’étude de cette période, en cours d’espagnol - pour la traduction de texte sur le sujet, en mathématiques - pour l’étude du calendrier aztèque, en dessin - pour créer la partie graphique de nos costumes, en musique - pour la bande son, en travail manuel - pour la couture de nos vêtements de stars d’un soir, pour notre pièce de théâtre. Madame Largeron avait même fait intervenir un véritable metteur en scène pour que cette pièce soit des plus réussies…
Et elle l’était ! Dans la grande salle de la MJC de la Grande Garenne…

Je vais ce week-end, fouiller dans mes archives, je sais que j’ai gardé tout le dossier de ce projet, avec, si mes souvenirs sont bons, des feuilles polycopiées… à l’écriture violette, qui sentait une odeur d’alcool… 

A la vieillesse ! On commence à radoter et à se souvenir de trucs qui n’existent plus du tout. Quand j’étais petite, c’était la même sensation sûrement pour mes parents qui nous disaient qu’ils écrivaient avec une plume et de l’encre à l’école, les stylos bille commençaient juste à arriver...

Nostalgique ? Non, j’aime bien le progrès, surtout s’il améliore le quotidien des plus démunis d’entre nous et qui n’altère ni la nature, ni la nature humaine… Allez, il y a encore du boulot pour y arriver !

Très chère invitée, très cher invité, n’hésite pas à me faire part des petits trucs de ton enfance qui ont marqué ta mémoire et qui n’existent plus ou qui se sont améliorés…

 

Lundi 30 octobre 2017, 8h35, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,

Juste quelques lignes ce matin, je suis en retard...
Ah, je parlerais bien du changement d'heure, mais je suppose que ce sujet sera bien abordé autour de toi aujourd'hui et cette semaine.

En vrac : 
- un vendredi soir Tapas et Rock devant l'émission d'Arte, avec ordinateur sur les genoux suite au mail d'Elisabeth qui me demande de l'aide pour mettre en forme sous Word, son tapuscrit ;
- un samedi ménage et cuisine tout l'après-midi ;
- un repas portugais plutôt réussi sauf les patates... Grrrrrr... ;
- un dimanche marche au bord de l'eau et travail pour Elisabeth.

Je te parlerai de son livre la prochaine fois.
Et c'est déjà lundi, avec la perspective agréable de ne pas aller travailler mercredi, jour de la Toussaint.

Très chère invitée, très cher invité, je te souhaite une bonne journée et de bien te couvrir, il fait froid...
 

Mardi 31 octobre 2017, bureau, maison

Très chère invitée, très cher invité,

En ce jour de fête des morts, j'ai mis, pour aller au travail, mon beau tee-shirt Calavera de la House of blues de Chicago (et je pense encore aux voyages...)...
Mes paquets de bonbons sont prêts, la décoration de la porte d'entrée aussi, j'attends avec impatience les petits enfants qui vont venir frapper...
J'ai super envie de me déguiser moi aussi, alors, ce soir, je vais mettre tout simplement ce vieux drap aux trois trous pour les yeux et le nez... Le fantôme du Square de Niort... Houuuuuuuuu !!!!!!!!!!! Quand j'ouvrirai la porte....

Je crois que j'ai besoin de souffler un peu. Je suis en train d'expérimenter ma capacité et mes limites à la transcendance. Mon amie Elisabeth a besoin d'aide pour mettre en forme ce qu'elle a écrit sur la guerre de 1914, et elle doit envoyer le fichier cette semaine à l'éditeur pour que le livre puisse être imprimé avant Noël. Et il y a beaucoup de modification à faire dans son fichier.

Elisabeth a beaucoup travaillé pour les recherches de mon ancêtre Théophile. Je sais qu'elle aussi a vécu ces moments de transe, intenses, où plus rien d'autre n'a d'importance que la quête, creuser, chercher, trouver... Alors, tu jubiles, tu continues, tu avances, tu trébuches, mais tu ne t'arrêtes pas avant d'avoir terminé, ou bien d'être Hors service, ou si quelqu'un te secoue pour te réveiller et reprendre une vie au rythme normal.

J'en suis donc dans un moment de "transe"... entre le document word d'Elisabeth et les multiples activités qui me tombent dessus au travail... et je ne vois pas la pile de repassage, ni les repas à préparer, et mon amoureux va peut-être me secouer... Allez, encore un tout petit effort, je devrais avoir terminé ce soir...

Donc, de quoi parle ce livre ?
Elisabeth a rassemblé des articles de journaux de toute l'année 1914, dans la région de La Rochelle.
J'ai lu et c'est passionnant !
Le choix et l'agencement de tous ces articles donnent un aperçu de la vie de cette époque, dans tous les domaines.
C'est très plaisant à lire, même si la deuxième partie est forcément moins gaie...

Impossible de ne pas avoir internet à côté pour aller chercher les compléments d'infos sur les "pépites" telles que le "Téléphote", la première diplômée en doctorat de la Sorbonne (j'ai retrouvé aussi l'autre diplômée en Philo, Léontine ZANTA, il faut absolument que je trouve cette thèse pour la lire...), les catastrophes, les lieux, l'étude du tunnel sous la Manche, les artistes et spectacles (Onésime, il existait plusieurs films pour ce personnage... mais à priori, les bobines ont mal survécu...), la politique...

Ce livre est donc une mine d'informations, un concentré de vie d'avant qui montre que beaucoup de points aussi bien positifs que négatifs sont toujours d'actualité...
Évidemment, la deuxième partie n'est pas très enjouée, puisque c'est la guerre, en vrai, mais en dehors des faits concrets historiques liés à la guerre elle-même, ce qui m'a interpelé ce sont les élans de solidarité pour les biens de premières nécessité...

Très chère invitée, très cher invité, je te ferai signe quand ce livre sortira. Lecture à ne pas manquer !

Jeudi 2 novembre 2017, 8h28, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,
Pas de petit mot ici, hier, j'étais à la pêche, jour férié de milieu de semaine, levé à 6 heures du matin - ce qui donne l'impression aujourd'hui, en se levant à 7h30 d'avoir fait la grasse matinée... - direction l'Ile de Ré.

C'était une journée SANS... Sans poisson, pas une seule touche, même chose pour Gaël, sans pizza, le restaurant est en travaux, sans la bière blanche annoncée sur le menu du restau suivant, sans musique dans la voiture, le bluetooth ne veut pas fonctionner, sans l'ananas en dessert du dîner qui trônait depuis quelques jours dans notre cuisine - d'aspect extérieur normal, mais complètement liquéfié à l'intérieur...

Mais à y regarder de plus près... Attention : positiv'attitude !   
Au dessus de notre coin de pêche, les oies Bernache, par groupes, nous ont offert un magnifique ballet pendant plusieurs heures.
La marée montante, sans aucune vague, permet de voir les rochers se recouvrir comme si on remplissait une grand bassine d'eau (voir photo).
La bière ambrée à la place de la blanche était très bonne et assez atypique : elle est fabriquée à l'université de La Rochelle : "La science infuse".
Et puis tout un tas d'autres petits trucs que je n'ai pas le temps ce matin de raconter...
Et le point le plus positif a été de vivre cette journée à deux...

Très chère invitée, très cher invité, plus que deux jours pour finir cette semaine ! c'est cool non ?

Vendredi 3 novembre 2017, 8h33, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,
Je n'aurai pas été très prolixe cette semaine, mais quand même j'ai réussi à venir te saluer presque tous les jours depuis le début de la saison 5...

Ce matin : petits yeux - car on s'est couché tard, on a retrouvé notre ami fils de l'automne dont on n'avait pas de nouvelles depuis six mois.

Le soleil et le ciel bleu derrière la fenêtre donne un peu de courage pour affronter cette journée ... 
...de la gentillesse !!!
Attention, je veille...

Très chère invitée, très cher invité, il est temps pour moi d'aller surtout prendre un café et de te promettre, autant qu'à moi que je t'écrirai plus longuement ce week-end... peut-être...

 

Dimanche 5 novembre 2017, 14h54, Moulin du milieu, Niort

Très chère invité, très cher invité,
Je t’ai déjà parlé, mais je ne sais pas si tu t’en souviens, de l’événement déclencheur, la goutte d’eau qui fait déborder, le poids même infime, qui fait basculer vers la perte de l’équilibre, ou bien l’équilibre parfait… 
Enfin ce petit truc dont je n’ai toujours pas réussi à comprendre comment il arrive, par surprise, ou prise de conscience ?
Il survient, et en un instant, tout s’éclaire ou tout s’assombrit.
Voilà donc qu’aujourd’hui, j’ai la sensation de revivre après avoir végété au fond d’un trou, d’une voie sans issue depuis plusieurs mois (… années ?), même si je pense en être sortie de temps en temps, j’y suis retournée irrémédiablement.
L’image d’être en haut de la vague, puis de retomber et finalement me cogner contre les parois d’un aquarium, certes confortable et agréable, m’est aussi venu à l’esprit. Serais-je alors aujourd’hui, en train de faire tomber les barrières de verre ? Suis-je sur le ponton, prête à naviguer sur l’océan des possibles ?
Traumatismes, angoisses, peur de mal faire : signes de perte totale de confiance en soi… parce que certaines personnes m’ont menti, m’ont trahi, m’ont fait miroiter des alouettes et m’ont prise pour une imbécile… et au final, je me rends compte, j’apprends, je sais, que c’est parce que je me suis laissée faire, la plupart du temps.
 
Je suis peut-être naïve, souvent, romantique, assurément, pensive, à en perdre la raison…
Mais je sais qui je suis.
 
Je sais que je ne veux plus être celle qui ne dit rien dans son coin, par peur de blesser, je ne veux plus être la gentille qui bouillonne de douleur, je ne veux plus avoir le cerveau qui tourne en boucle sur les incessants mêmes sujets, la CPU utilisée à 100 %, comme pour un ordinateur dont le problème ne sera pas réglé si je rajoute des barrettes mémoire, c’est-à-dire que je rajoute des activités à ma vie, et que je continue à m’agiter… Non, il faut que je désinstalle le programme qui me fait bugger…
 
Je veux être l’honnête et souriante pédagogue que je sens vibrer au plus profond de mon être.
 
Honnête, pédagogue, cela implique qu’avant toute chose, pour éviter les fausses interprétations, les quiproquos qui me pourrissent la vie, il faut que j’explique, pourquoi je pense à telle ou telle chose, pourquoi je me comporte de telle ou telle façon, avec plus de sincérité.
Encore une fois, je ne veux saouler personne avec mes histoires de gonzesse… alors je vais les écrire, dans un cahier spécial, à disposition de celles et ceux que ça intéresse, parce que la pédagogie, c'est le partage...
Je veux être exemplaire, et ces derniers temps je ne l’étais pas vraiment… en tout cas, pas comme j’ai envie de l’être. Et qui peut m’aider à le devenir mis à part : moi ? Ça fait beaucoup de moi-je, moi-je, moi-je… tant pis… Tant mieux, ça fait du bien…
 
Et il convient d’agir, immédiatement suite à l’événement déclencheur, détecté sans réussir à en déterminer le contour exact. Serait-ce ce début du mois de novembre ? l’arrivée du froid ? parce que ce weekendend, nous n’avions rien de prévu ? parce que j’ai compris qu’être en colère après certaines personnes ne sert à rien d’autre qu’à envahir et faire disjoncter mon esprit ? (Désinstaller Programme)
Alors ? Action !
Celle que je préfère, parce qu’elle ne coûte rien d’autre que de s’y mettre, un peu d’huile de coude, un chiffon, un grand sac poubelle et la satisfaction de l’avoir réussie est immense : action Opération ménage de printemps !
Je sais, je te l’ai déjà dit, il n’y a pas très longtemps que j’allais me mettre au désencombrement, rangement et nettoyage du moindre recoin de la maison. Mais pour l’instant, je n’avais terminé que les plus petites pièces : WC, salle de bain, dressing-débarras…
Hier, c’était le tour de notre grande chambre et du bureau de Gaël. Il a donc passé une grande partie de la journée avec moi. Aucun centimètre de poussière ne nous a échappé, aucune chaussette trouée n’est restée « au cas où » au fond d’un tiroir, aucune boite à « ça peut servir » n’est restée remplie*.
Ce nettoyage à fond de la chambre, des volets, des fenêtres, vitres, meubles, intérieur des meubles, du sol, sans oublier de faire le tri dans les vêtements et changer les draps du lit, le tout en musique, m’a permis de faire le break nécessaire à ma « nouvelle moi »…
Tu vas me dire, mais où sont l’honnêteté, le sourire et la pédagogie là-dedans ? Eh bien… ça te dirait que j’écrive un guide pratique et pédagogique du désencombrement honnête avec le sourire… par exemple ?
La deuxième action, beaucoup plus agréable, et surtout moins fatigante, a été de réserver nos prochaines vacances…
La troisième action : décider de me mettre plus sérieusement au sport. Ce sera la marche, parce que courir, ce n’est vraiment pas possible pour mes chevilles, avec des exercices abdos-fessiers, pompes, etc. au retour de mes six kilomètres minimums en marche rapide.
La quatrième action : ne pas lésiner sur les bisous et les câlins, les petits pas de danse à deux, dès que le rythme de la musique que l’on entend nous inspire, et puis le reste... je ne vais pas avoir finalement assez d’honnêteté pour le raconter ici… Cela s’appelle : l’auto-censure.
La cinquième action : écrire, écrire, écrire… et lire, lire, lire…
La sixième action : reprendre l’habitude d’utiliser pour mes repas, une assiette à dessert, afin de réduire automatiquement les quantités et ne pas prendre de poids.
 
La septième action (la dernière pour aujourd’hui, parce qu’il faut les atteindre ensuite les objectifs !) : ajouter un mot clé en plus d’Honnêteté, Sourire et Pédagogie => Simplicité…  et surtout calmer mes envies d’ailleurs, qui n’ont plus aucun sens.
 
C’est dans les plus petites choses du quotidien que j’arrive à extraire le meilleur…
 
Bertrand, un des chargés de cours de la fac, m’avait éclairé sur ce point. La justesse de son commentaire, dont voici un extrait, sur le journal que j’avais écrit pour son cours et mon projet de recherche sur les contes, m’avait fait monter les larmes aux yeux. C’était le 28 janvier 2014 :
« La recherche qui me semble bouillir dans ce journal, c’est ta recherche de mise en lien, de mise en relation, de mise en réseau de concept. Ce journal peut se lire comme une enquête sur la cartographie des concepts qui te sont chers. Concepts liée à tes rencontres, c’est-à-dire à tes liens souvent très forts avec des auteurs qui te sont eux aussi particulièrement chers.
Ce journal te permet de faire un bel effort pour élucider les implications affectives dans lesquels tu es prise dans ton rapport aux chercheurs et à la recherche, à la communauté de chercheurs apprentis ou non que tu sais côtoyer, interpeller avec aplomb et délicatesse.
[… ] Ce journal a un autre objectif que de réfléchir sur les concepts : il vise d’abord à les apprécier en tant que les faits humains, en tant que fait d’une humanité en marche. Journal humaniste, donc, qui renvoie continuellement la biopsie, le morcellement et la dessiccation des notions à « un plus tard » que je crois prometteur. […]
Ce que j’ai aimé dans ce journal, je me répète peut-être, c’est le toupet lesquels tu provoques des agencements : Barbier, ton père, Authier, ton père, Schweitzer, tes enfants, les tâches domestiques, la moto, Miller, ta mère, le petit chapon rouge, l’assurance, la ville, etc… Tu mets de l’huile ! Ça ne grince pas longtemps avec toi dans ce journal. Les idées s’agencent dans une recherche d’harmonie. Dans ce journal, les choses du quotidien se lient aux mots du quotidien : le véritable conte se trouve ici. »
 
Très chère invitée, très cher invité, je t’avais prévenu… la petite guerrière du Witz n’a pas écrit son dernier mot !
 
* « ça peut servir », terme que j’ai volé à mon ex-collègue « le blond » et que je définis ainsi : le « ça peut servir » est la boite, dans l'entrée d'une maison, sur un plan de travail de cuisine, sur un bureau qui contient les petits objets qui traînent, un bouton à recoudre, un bout de gomme, des pièces de monnaie, un jeton de chariot, un trombone, une punaise, un vieux bon d'achat pour un truc super important, mais qui est sûrement déjà périmé depuis très longtemps, etc.

Lundi 6 novembre 2017, 8h33, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,


Si tu as lu mon article précédent tu sais que ce week-end j’ai fait du désencombrement et du ménage.

Mais j’ai aussi vécu d’autres petits moment d’exception…

Vendredi soir, je suis passée chez Lucas faire la connaissance de son chaton Nato. 
Roux et blanc, adorable boule de poil, il griffe et mord fort sans arrêt. 
On regarde sur internet, on s’interroge sur ce qu’il convient le mieux pour lui apprendre à rentrer ses dents et ses griffes : sa maman n’a pas eu le temps…  
Je repense à mes premiers animaux de jeune adulte : Lucien le lapin nain, qui s’est avéré être Lucienne la lapine géante, et Broussaille, jeune chatte battue et malade que j’avais trouvée dans la rue, à Malesherbes. Elle est restée tout le reste de sa vie, pendant 14 ans, avec nous.
A Lucas maintenant de connaître les joies et les contraintes d’un animal de compagnie… 
En tout cas, ce qui est sûr, c’est que Nato ne sera pas malheureux… 
Nato, le chat samouraï, aux griffes acérées comme un katana ;-)
 
Rémi m’a donné plusieurs fois de ses nouvelles. 
Il profite au maximum de toutes les possibilités qui lui sont offertes pour apprendre de nouvelles techniques, améliorer celles qu’il connait déjà et même en inventer de nouvelles ! 
L’équipe d’archéologues est sympa et son séjour a l’air très chaud mais plutôt agréable… il peut aller se baigner à tout moment de l’après-midi, la plage est à 20 mètres de son bureau… 
Une de ses collègues tient un journal de bord, qu’elle nous a fait parvenir, quelle aventure !!!

Peut-être parce que j’avais abusé de burgers, de frites, de sucre les derniers repas de la semaine dernière, ou bien parce que commençait ma « métamorphose » … j’ai passé le reste de la soirée de vendredi, malade comme un chien… (d’où vient donc cette expression ?).

Samedi, après avoir terminé notre « chantier ménage », et avoir retrouvé dans l’armoire de la chambre, ma paire de bottes d’hiver à faire ressemeler chez le cordonnier, ou plutôt, la cordonnière, nous avons rejoint le centre-ville en utilisant le bus ! 100 % gratuit, pas besoin de trouver une place pour se garer, 10 minutes de trajet… c’était une première, et sûrement pas la dernière.

Nouveauté chez la cordonnière, que j’avais vu cet été complément débordée - Eh oui, quand on fait de la qualité, on peut être victime de son succès – elle a une apprentie ! Je trouve ça fantastique. Elles avaient l’air très contentes de cette aventure toutes les deux : l’une apprend le métier, l’autre apprend à apprendre, et au final elles vont s’aider et former une super équipe.

Dimanche, belle promenade au bord de la Sèvre - un peu frisquet - la prochaine fois, il faudra mettre des gants. L’eau était particulièrement claire mais sans poisson, sans canard, ni cygne. Les chemins étaient en revanche plein de coureurs et de cyclistes… 
Après-midi photos pour Gaël, écriture pour moi. Simple, reposant, bienfaisante…


Très chère invitée, très cher invité, je te souhaite une bonne semaine remplie de petits moments intensément agréables.

Mardi 7 novembre 2017, 8h37, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,

C’est rafraîchissant ? Enfin ! 
Voici le froid ! Quel bonheur hier matin de retrouver mes gants et mon écharpe !
Ce fut une journée en mode « bûcheron »… Ce genre de journée où j’ai l’impression d’abattre les arbres au fur et à mesure qu’ils se présentent devant moi… évidemment c’est une image… Une petite tâche : je la règle et je la termine avant d’en commencer une autre… SChlackkkk, un bon coup de hache !!! Au suivant !!!! Un petit problème ? je cherche, je trouve, on corrige, on n’en parle plus…
Malheureusement, certains m’ont résisté !!! Alors… on ne reste pas bloqué, on demande de l’aide, on passe à autre chose en attendant… Et demain ou après-demain, on le réduira en poussière ce problème résistant !
Est-ce que tu ressens ça des fois ? C’est comme être en train de jouer à un jeu vidéo…
Tu avances, tu passes des obstacles, tu découvres les astuces, les bonus, et aussi les pièges…
Et puis il y a le Boss… je ne sais pas si ça se dit toujours et si ça existe encore, le « Boss », le gros monstre très très méchant que tu dois éliminer avant de passer au niveau supérieur. (Je te rassure mes Boss au boulot sont très charmants et charmantes… là je parle de jeux vidéo…).
Tu ne le sais peut-être pas mais j’ai passé un certain nombres d’heures dans ma vie, sur tout un tas de consoles, de jeux de toute sorte, avant d’avoir mes enfants, et quand ils ont commencé à être joueurs à leur tour…
Il n’y a rien de mauvais dans les jeux vidéo, seulement, c’est comme tout, il ne faut pas en abuser !
Le plus important c’est de parler, car c’est justement ce que l’on ne fait pas en jouant tout seul devant son écran… si on parle ensemble du jeu, des actions, des bugs, des trucs et astuces, c’est gagné !
Et surtout très chère invitée, très cher invité, si tu as des enfants qui jouent et que ça t’énerve, demande-leur de t’apprendre et joue avec eux, partage…
Je repense au lien que j’avais fait entre les contes et les jeux vidéo, et notamment Sybéria, mon préféré.
Un petit extrait ? (Page 72 de mon mémoire de Master 1)
« … Dans les chapitres précédents, les descriptions des différentes étapes dans un conte, qui symbolisent les moments importants, les changements dans la vie de chacun, me font penser aux jeux vidéo d'aventure. Les scènes qui se succèdent, avec des personnages, des épreuves, les « boss », monstres à exterminer, permettent de se dépasser pour atteindre le niveau suivant.
« L'esthétique du jeu »* est un livre qui rassemble des croquis et des ébauches par Benoît Sokal, dessinateur et auteur de bandes dessinées, pour le jeu vidéo Syberia, produit par Microids.
Gérard Lemarié, philosophe, l'interroge sur l'esthétique du jeu.
Benoît Sokal partage l'affirmation d'Hegel : « Le besoin de modifier les choses extérieures est déjà inscrit dans les premiers penchants de l'enfant ; le petit garçon qui jette des pierres dans le torrent et admire les ronds qui se forment dans l'eau, admire en fait une oeuvre où il bénéficie du spectacle de sa propre activité ».
Benoît Sokal définit l'esthétique « comme la perception singulière du beau dans le réel, et l'art comme la mise en acte et la mise en forme de cette perception. [...] L'esthétique de Sybéria, c'est une esthétique de notre génération. Celle qui revisite et combine, à profusion, les siècles et les styles et qui juxtapose les techniques : de l'aquarelle à l'image numérique.
Par certains aspects, Sybéria est une tentative de récupération. Un télescopage entre l'ancien et le moderne. Comme une esthétique de la réhabilitation ».
Il veut captiver en inquiétant, en plongeant le joueur dans un univers trouble, le mener vers un état poétique. »
 
Tout ça pour dire encore une fois que le partage est essentiel, avec ses enfants, ses amis, son chéri/sa chérie, ses collègues… 

Très chère invitée, très cher invité, relève la tête de ton téléphone, de ton ordi et partage quelque chose avec quelqu’un… GO ! Et tu as aussi le droit de me raconter ce partage…
 
* Benoît Sokal et Gérard Lemarié, L'esthétique du jeu, Paris : Casterman, 2002.
     

Images https://www.pinterest.fr/foralien/benoit-sokal/

Mercredi 8 novembre 2017, 19h48, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,


Hier, j'ai terminé la transcription sur mon ordi des soixante-quinze pages de prise de notes de mon cahier (petit format).
Pendant mes pauses déjeuner, au bord de la Sèvre, j'avance doucement mais sûrement, dans mon projet d'écriture sur nos dernières vacances au Portugal. 


Aujourd’hui mercredi, à midi, c’était : coupe de cheveux au salon de coiffure où j’ai apprécié la chaleur de l’endroit, car il faisait vraiment trop froid pour rester dehors à taper sans moufle sur mon clavier…
Il va falloir que je change mon organisation en attendant le prochain printemps, pour me garder du temps pour écrire, au calme, mais au chaud…

C'était donc assez agréable de relire mes notes, de replonger dans ces moments portugais, récents, mais qui paraissent déjà si loin...

Je repense à Cristina, mon amie de Porto... J'ai retrouvé et scanné notre dossier de 3ème au collège, sur les Aztèques... Je ne vais pas tarder à lui envoyer...


Je mets ici l’image de la dernière page, en polycopié, à l’encre violette, qui s’altère vraiment avec le temps… Ce sont les derniers mots de notre pièce de théâtre.


Quel bonheur aussi de retrouver la « Distribution » avec tous les noms de nos camarades de classe et les rôles de chacuns.


Je ne m’en souviens plus très bien, mais en relisant ce dossier j’imagine que nous avions dû rire, à l’époque de nos quinze ans, ou plutôt rignocher, de tous ces noms de villes, de dieux et de personnages absolument imprononçables : Tenochtitlan, Xipe-Totec, Tezcatlipoca, Quetzalcoatl, Moctezuma, Huitzilopochtli…


Mais peut-être que nos rires sont devenus jaunes en étudiant de plus près ce dernier… le dieu soleil : Huitzilopochtli. « Selon la mythologie aztèque, le sang humain (l'« eau précieuse ») était nécessaire à ce dieu pour pouvoir continuer à exister. Les sacrifices humains étaient donc courants. On sacrifiait également en l'honneur d'autres dieux. Le sacrifice concernait principalement les prisonniers, mais il pouvait également s'agir de volontaires. En effet, selon leur croyance, la vie qui les attendait dans l'autre monde dépendait non de leurs actions sur terre mais de leur trépas ; or, les deux morts considérées comme les plus glorieuses étaient le sacrifice et la mort au combat. Cependant, certains dieux comme Quetzalcoatl, s'opposaient au sacrifice des humains. » (sources Wikipédia)
 
Et le calendrier aztèque… à base de treizaine… assez complexe pour s'arracher les cheveux… mais tellement passionnant !
Bon je m’arrête là, sinon je vais y passer la nuit…


J’ajoute qu’hier mardi était une bonne journée au travail où nous avons vraiment bien avancé. Mais aujourd’hui… j’ai eu l’impression d’être Sisyphe et son rocher…


Très chère invitée, très cher invité, en l’honneur de mon grand Rémi, voici une de ses devises qui tombe bien à propos : « Patience et longueur de temps Font plus que force ni que rage » (La Fontaine).


          
 
 

Vendredi 10 novembre 2017, 8h34, entrée, maison

Très chère invitée, très cher invité,
Hier, jeudi était une journée "bof", pas du tout enthousiasmante, avec juste l'envie de rentrer à la maison retrouver les bras de mon amoureux...
Allez, c'est chouette, aujourd'hui, c'est vendredi !
Un petit extrait De l'esprit de l'humanité » d'HUMBOLDT 1834, page 51, pour me donner du courage : « Il m'arrive très souvent et pendant de longues périodes de ne pas marquer la moindre avancée visible, mais je ne quitte jamais mon but des yeux, je prépare le terrain à partir duquel il doit surgir comme par la nature même des choses, je guette le moindre instant prometteur, je choisis le vrai et j'agis ensuite avec une ardeur inlassable, je ne laisse aucun faux pas de l'instant m'égarer, mais je redirige chaque chose vers mon but.“

Dimanche 12 novembre 2017, 15h51, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,

A l’heure où dans les jardins potagers ne restent plus que des poireaux et des choux, quel bonheur après une bonne promenade au bord de l’eau, de rentrer à la maison, au chaud, de se préparer une bonne soupe, de faire l’inventaire de ce qu’il reste au fond des placards de la cuisine pour imaginer ce que seront nos prochains repas, des étagères du salon pour écouter des vieux disques oubliés et de la bibliothèque pour retrouver les livres à lire ou à relire pendant cet hiver à venir…

Vendredi, l’extrait de l’Esprit de l’humanité d’Humboldt que j’avais publié le matin, a été des plus inspirants. 
Au travail : les problèmes ont été résolus – autour de la machine à café j’ai découvert chez certains de mes collègues des passions insoupçonnées – j’ai un fil à tirer pour trouver du sens à ce que je fais… « l’instant prometteur »…

Un peu plus tard, une belle soirée improvisée entre amis, me prouve encore une fois que rien ne vaut le partage, le plaisir de se retrouver autour d’une table, de parler avec sincérité et de prendre conscience de l’attention que l’on se porte mutuellement, des petits détails qui peuvent s’imprimer dans l’inconscient des personnes qui comptent pour soi et pour qui l’on compte, comme par exemple l’histoire de Laura et du magicien tatoué…

L’activité « désencombrement » de la cuisine nous a pris tout notre samedi et ce dimanche matin. On le dit souvent : « c’est fou ce que l’on entasse ! », avec l’espoir au fur et à mesure que l’on range, que l’on sera plus vigilant à l’avenir… On en reparle au prochain ménage de saison ?

Je t’ai parlé il y a quelques jours de la boite à rinchinchins… Il faudrait faire une étude sur le temps qu’elle met à se remplir à nouveau après un désencombrement… 
On pourrait se dire qu’il suffirait de ne pas mettre de boîte… mais j’ai testé pour toi ! Une boite de piles usagées à apporter au recyclage peut très vite recevoir les « ça peut servir » intempestifs qui ne sont pas des piles !

Et maintenant, tranquille sur mon canapé, je prends le temps de t’écrire mais aussi d’admirer le spectacle des couleurs du ciel changeant avec la particularité de voir se refléter ce qui est derrière moi, dans les vitres de l’immeuble d’en face…

Très chère invitée, très cher invité, prends soin de toi et de ceux que tu aimes…
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