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Angéline
Angéline
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10072019

Mercredi 15 novembre 2017, 13h30, pause déjeuner au bord de l’eau

Très chère invitée, très cher invité,
Je suis en mode « chercheuse » en ce moment sur tout un tas de sujets différents et notamment « le management bienveillant, le leadership » et je relis des textes dont ceux que j’ai pu écrire pour la fac.
J’ai retrouvé celui-ci, un exercice sous forme de lettre à écrire sur le thème « Description de sa carte de relations », pour le cours de Remi Hess « Théories et pratiques de l’intervention ». La voici :
“vendredi 14 novembre 2014 à 08:01
Bonjour à toutes et à tous,
L'exercice de lister cinq personnes qui nous marquent ou nous ont marqué est souvent utilisé dans nos formations en Management, Développement personnel (mes collègues et moi y avons droit régulièrement dans notre monde professionnel du "Service") ou Conseil en image de soi (c'est le métier de ma mère aujourd'hui).
Je me suis donc déjà prêtée à ce jeu, mais je me rends compte que selon le moment, où plutôt la période, je liste des personnes différentes.
Ici, j'aime bien l'idée de lister aussi nos ennemis… ça change !
Je dirais que mes ennemis, me permettent de me donner l'occasion de penser aux personnes sur qui je peux compter justement.
Ma première difficulté est de restreindre ma liste… toutes mes rencontres, tous les instants passés près de quelqu'un m'apportent quelque chose, me font penser.
Alors pour cette lettre, je vais lister uniquement les personnes à qui je pense tous les jours pendant la période actuelle de ma vie.
La deuxième difficulté de l'exercice est de placer, hiérarchiser ces personnes sur notre "carte".
Je vais utiliser les différentes parties de mon corps comme support.
Au niveau de mon cœur : mes deux garçons.
J'ai pleuré en lisant le passage "enfant" de Sarah. J'ai perdu aussi deux bébés avant la naissance de Rémi en 1996. Alors, ça me brasse à chaque fois…
En mars dernier, pour ses 18 ans, je lui ai écrit l'histoire de sa naissance. Lucas était un peu jaloux alors je lui ai écrit la sienne pour ses 16 ans, ce mois d'août.
Revenir sur mon vécu de leur entrée dans la vie m'a fait un bien fou, comme si je les avais fait renaitre à nouveau.
Étonnamment, je me souvenais du moindre détail de la naissance de Rémi, l'ainé, alors que pour Lucas, pourtant deux ans et demi plus tard, j'ai vraiment dû puiser dans les profondeurs de ma mémoire.
J'ai essayé d'analyser le phénomène. Pour Rémi, tout mon esprit, tout mon être était monopolisé par lui. Je n'avais pas d'autre enfant, pas de travail, j'étais au chômage mais avec une indemnité, à cette période ma vie était sans souci. Pour Lucas, en revanche, j'avais Rémi, un travail prenant, un mari qui s'éloignait, une maison plus grande, un jardin potager,…
Mes deux garçons sont mes héros, parce qu'ils savent se dépasser, ils savent se donner les moyens de réussir, ils savent faire du bien autour d'eux, et surtout : ils me jouent de la guitare !
Au niveau de ma main droite : Gaël, mon amoureux
Il m'accompagne depuis six ans maintenant. Cette main, il me la prend pour me relever quand je trébuche sur mes angoisses ou mes doutes.
Il me pousse à étudier, parce qu'il a lui aussi vécu une reprise d'études enrichissante. Il sait. Il est bienveillant, attentionné, courageux et toujours prêt à relever de nouveaux défis.
Il a un regard lucide sur beaucoup de choses, il m'aide à être clairvoyante. Il est aussi photographe. En général, il prend ce que les autres ne prennent pas en photo, l'envers des décors…
Pour la première fois de ma vie, j'ai cette impression d'un amour très fort mais équilibré. Je ne l'aime pas plus qu'il ne m'aime et inversement. C'est très apaisant.
Au niveau de ma main gauche : x, x, x, …
Impossible de mettre des noms. Pourquoi ? Parce que je sais que les personnes mauvaises avec moi, ne le sont que parce qu'elles souffrent. (A voir et à revoir le conte de Kirikou et la sorcière Karaba, méchante à cause de son épine dans le dos…)
Cette main gauche je voudrais pouvoir l'utiliser pour balayer mes mauvaises pensées qui me viennent immédiatement à l'esprit avec les personnes qui mentent, qui ne respectent rien, les incompétents,…
Mon pied droit : Gérard le consultant, monsieur Dupoirier, mon prof de math au collège et au lycée.
M. Dupoirier était un prof avec une grosse barbe, bienveillant, qui n'a jamais laissé un élève sur le carreau, il n'élevait jamais la voix. Il nous faisait confiance. Après l'avoir eu trois ans de suite au collège, je l'ai ensuite retrouvé en première et terminale au lycée : le bonheur !
Il est un modèle d'enseignant. J'y pense souvent en ce moment, parce que mon fils Lucas me parle beaucoup de ses profs au lycée. Et forcément, je compare.
Gérard est dirigeant d’un cabinet de consultants, docteur en psychologie, diplômé en sciences de l’éducation, il a fait énormément de choses dans sa vie. Il a presque l'âge de la retraite. Je l'ai découvert après qu'un de ses collaborateurs soit intervenu dans notre entreprise.
Gérard avait écrit un texte sur le management bienveillant… non, je rêve ? Ça existe quelqu'un capable d'écrire un truc pareil ??? Alors j'ai sauté sur l'occasion qui m'était donnée et depuis je corresponds pratiquement tous les jours avec lui. Il me guide, me permet de marcher droit… Il me soutient lui aussi dans ma démarche de reprise d’études.
Mon pied gauche : mes amis, Sabine, ma prof de violoncelle
C'est la fête, le pied qui danse. Mes amis, les vrais, pas très nombreux finalement, mais tellement "là" quand il faut...
Sabine, ma prof de violoncelle est une personne extraordinaire. Elle m'a fait découvrir comment me servir de cet instrument, que j'ai choisi, qui me prend aux tripes dès qu'une corde se met à vibrer. Cette femme est toute minuscule mais a une force de lionne. Elle joue du violoncelle dans les arbres !
Mon œil droit : Pestalozzi, Erasme, Marc-Antoine Jullien, Humboldt
Ce sont là les auteurs que j'ai découverts depuis la licence à l'IED. Je ne m'en lasse pas, je les aime, je suis fan. Je suis allée un jour à Anderlecht, dans la banlieue de Bruxelles, sur les traces d'Erasme. Il me tarde d'avoir un peu plus de temps (et d'argent !) pour continuer mon périple, Yverdon, Vienne…
Mon œil gauche : mes amis étudiants, les professeurs de l'IED
Désolée, je ne peux pas mettre tous vos noms mais, oui, je pense à vous, tous, pratiquement tout le temps. Vous êtes ma famille du moment, de ma période étudiante, je vous lis, je vous écris.
J'ai un frère et trois sœurs, je les ai "abandonnés", encore pour cette année. Deux fêtes de famille réservées : Noël et Pâques. Ils ne m’en veulent pas, ils sont fiers de moi. Nous nous rattraperons plus tard.
Henri, je ne sais pas si tu te souviens, mais Augustin Mutuale, en licence, nous disait que nous étions les habitants d'un village. C'est ce que je pense sincèrement. Ce village est plein de promesses de réflexions et de partages intenses.
Ma bouche : ma grand-mère Denise
Capable de nous cuisiner des merveilles avec presque rien, je me souviens avec délice de son lapin aux pruneaux, de sa soupe au lait, de son gâteau aux pommes…
Denise avait une chanson pour tout, toujours très gaie, elle a eu je pense une vie très difficile. Ses petites chansons, ses écrits, devaient lui permettre de sortir de ses problèmes. J’aimerais bien prendre le temps de lire tous ses cahiers et ses lettres. Je pense que c'est à elle que je ressemble le plus. Lorsqu’elle est décédée, il y a maintenant 22 ans, c’est vraiment un pilier de la famille qui s’est effondré.
Au niveau de l'oreille droite, tous les compositeurs, interprètes des musiques classiques, rock ou autres que j'aime et qui me sont indispensables.
Avec Lucas, nous allons essayer, comme toi Céline avec ta petite, de gérer nos colères avec une musique adaptée. Nous en avons parlé dans la voiture ce vendredi. A cet instant précis Chan Chan du Buena Vista Social Club s'était imposé. Hier après son cours de code où il a encore fait deux séries avec 7 fautes, c'était Black Sabbath et War Pigs. Quand je dois faire du ménage, pour me donner du courage, je mets Bruce Springsteen, l'album Born in the USA.
Dès que je m'installe pour étudier et me plonger dans ma recherche, je mets les « best of » des romantiques allemands : Mendelssohn, Brahms, Schubert, Schumann, Beethoven, Liszt,... ça m'inspire...
Je me suis fait une "playlist" de musiques/chansons "nin-nin", que j'écoute dans les moments où j'ai besoin de me retrouver dans un cocon douillet.
Je pourrais être intarissable sur les émotions, les bouleversements, que certaines musiques, chansons provoquent chez moi.
Autre point, pour tous ces musiciens que j'adore, leur histoire, l'histoire de leurs œuvres, l'histoire de la création de leur musique, me fascinent.
Au niveau de l'oreille gauche, toutes les personnes qui me parlent, toutes les personnes que j'entends. Celles pour lesquelles je suis à l'écoute, pour lesquelles je sais qu'il est important qu'elles puissent s'exprimer : mes collègues de travail, mes voisins, mes proches, et qui attendent de moi un retour ou rien d'autre que d'avoir pris du temps pour les écouter. Celles que j'entends à la radio, à la télé, qui vont interférer dans mes pensées de l'instant, dont les paroles vont rebondir et me faire penser toujours et encore à autre chose... Celles que j'ai envie de décrypter. Un peu comme Claudine qui aime observer les gens qui passent.
L'idée m'est venue le 15 aout dernier, à La Rochelle, assise sur un banc, j'attendais Gaël qui se faisait faire un tatouage. Il faisait beau et chaud, les gens, les touristes passaient autour de moi. J'essayais de me mettre dans ma bulle pour me concentrer sur la lecture de mon livre. Et puis mes oreilles ont entendu, le flux de paroles, des bouts de phrases des gens qui passent. J'avais envie de les noter, pour faire comme une espèce d'œuvre musicale "contemporaine", une œuvre orale humaine...
Mon être tout entier : mes parents
Dans ma note d'investigation de Master 1, dont le sujet portait sur les contes des frères GRIMM, j'expliquais ce que les contes représentent pour moi. J'avais écrit ceci par rapport à mes parents :
Mon père, Gilles, est un conteur, un poète, un rêveur, un voyageur. Ma mère, Martine, est une conteuse, d'une bienveillance lucide, courageuse, fonceuse. Tous les deux sont généreux et savent partager pour toutes les choses de la vie. Alors forcément, élevée entre ces deux êtres, j'ai eu mon lot d'histoires, aussi bien imaginaires que réelles, et cela m'a fait pousser.
Et je suis une conteuse, une rêveuse, une voyageuse, d'une bienveillance lucide, courageuse, fonceuse et généreuse.
Je n'écris pas de poésie, je ne suis donc pas poète, en revanche, je m'émerveille de ce qui est poétique, des belles petites ou grandes choses de la vie, un coucher de soleil, mes deux garçons qui jouent de la guitare ensemble, les papillons qui virevoltent, la puissance de la mer et ses vagues, les couleurs des saisons, la main de mon amoureux qui prend la mienne... »
Très chère invitée, très cher invité, je te propose de t’essayer à cet exercice, c’est très inspirant…

Samedi 18 novembre 2017, 11h18, entrée, maison

Très chère invitée, très cher invité,

Si je te dis « RUGBY » ? Oui, bien sûr ! La nouvelle est tombée cette semaine : la France organisera la coupe du monde de rugby en 2023 !
Tu vas te dire : « Mais qu’est-ce qui lui prend de me parler de rugby, ce n’est pas son habitude ! »
Pourtant… Je l’ai côtoyé pendant plus de vingt ans…

J’ai rencontré le rugby en 1986… lorsque je faisais… du taekwondo ;-)
Lors d’un entrainement, Tchou, un de mes coéquipiers, avait fait venir son ami Néné, rugbyman dans l’équipe junior locale pour lui faire découvrir son sport. Je n’ai pas pu résister à cette charismatique boule de muscles, avec qui je suis sortie pendant quelques semaines.
J’ai alors commencé à connaitre cette ambiance très particulière des entraînements, des matchs et des troisièmes mi-temps.

Au lycée, en terminale, plusieurs élèves de la section sport-études rugby étaient dans ma classe, alors j’ai continué à faire partie des groupies, à vivre des soirées inimaginables arrosées de chansons paillardes, de fesses et autres bijoux de famille à l’air…

Et puis j’ai rencontré Laurent, le père de mes enfants qui lui aussi jouait au rugby depuis de nombreuses années en tant que talonneur dans une équipe de campagne. Nos différents déménagements l’ont amené à s’entrainer et à jouer dans différentes équipes. Je suivais toujours.

En 1995, installés dans la région niortaise, il a intégré l’équipe du CRAN. Pendant des années, nous avons donc vécu au rythme des entrainements des mardi et vendredi soirs ainsi que les matchs du dimanche.

J’emmenais mes garçons, même lorsqu’ils étaient bébés. Ils ont commencé à marcher, à courir, à jouer avec les enfants des autres joueurs. Je rigolais de les voir se salir dans la « bouillasse » - j’avais les chaussures et vêtements de rechange toujours prêts dans la voiture - pendant que les autres mères hurlaient de voir leurs enfants crasseux, mais finalement dans le même état que leurs pères… C’était pourtant si simple de les laisser vivre ce véritable moment de liberté, en pleine nature, sur ces terrains de sport…

Rémi s’intéressait aux résultats mais pas trop aux matchs et préférait jouer avec les autres ou faire du vélo sur les chemins autour du terrain.
Lucas, en revanche, restait une grande partie du temps assis sur les épaules des joueurs remplaçants qui se le passaient à tour de rôle : Nounours, Founet, Pin’s, Doc, son père… Ils étaient très impressionnés de le voir véritablement fasciné et très observateur de ce qui se passait sur le terrain.

Et puis les déplacements, voyages en autocar ou en voiture, nous ont fait connaître les stades des villes de la région. Mes préférées étant Fouras et l’île d’Oléron car j’en profitais pour emmener les garçons à la plage…

La fin du match sifflée, les joueurs allaient à la douche – je pensais alors douloureusement à la prochaine lessive de short, maillot et chaussettes – et nous nous dirigions vers le club house… Bière, vin rouge, jus d’orange ou de pommes, pain, camembert et pâté de foie nous attendaient. Après ces bonnes après-midis au grand air, les odeurs chatouillant nos narines nous invitaient vers les tables pour nous faire un sandwich, rustique, mais inoubliable…

Rémi a joué aussi à l’adolescence, au stade Espinassou. J’ai moins souvent pris le temps d’aller le supporter, mais c’était à chaque fois une émotion intense de le voir dans sa belle tenue rouge et noire au milieu de cette grande étendue d’herbe verte, vivre un passionnant moment d’esprit d’équipe, de jeu stratégique et de puissant dépassement de soi.

Bien sûr, le rugby peut être violent et blessant – j’ai joué le role d’infirmière un certain nombre de fois – mais ces gros nounours sont souvent de vrais gentils, toujours prêts à rendre service, à aider, à déménager un piano, avec un sens de l’amitié prononcé comme j’ai rarement observé dans d’autres « communautés ».

Très chère invitée, très cher invité, je t’invite à chantonner pour ce weekend « Quand la boîteuse s’en va au marché, quand la boîteuse s’en va au marché, elle n’y va jamais sans son panier, elle n’y va jamais sans son panier… Elle s’en va le long de la rivière…

Dimanche 3 décembre, 18h47, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,

Je suis en session spéciale "séance canapé - télé - concert d'Arte - Scala de Milan et concerto pour violon en ré majeur de Tchaïkovski" et c'est très très beau...

Depuis quelques jours la musique classique me réenchante, elle n'avait pas disparu de mon monde, mais je ne me souvenais pas de tous ses bienfaits.

Quand je regarde les musiciens de ce célèbre orchestre, je ressens le travail, la performance, la joie aussi de réussir ensemble un spectacle on ne peut plus harmonieux. J'adore ces moments où le musicien star paraît seul, abandonné dans son solo où il se donne complètement. Si on observe bien, les yeux et les oreilles des autres musiciens de l'orchestre sont à l’affût, ils sont bien présents, les doigts prêts à faire vivre leurs instruments à l'instant où comme un hommage à l'exploit du soliste, ils reprennent la suite du morceau, tous ensemble, le véritable partage... Ah, ça me transporte !

Je me rends compte que je suis fan, une vraie fan, inconditionnelle de tout ce qui relève de la performance, pas seulement de celle des musiciens, mais de tous les artistes, des travailleurs, des étudiants, des sportifs, des parents, enfin de tous ceux qui se dépassent jour après jour pour mener à bien leur projet, leur oeuvre, leur vie.

Mon rêve serait de pouvoir les encourager et les accompagner... mais est-ce que ce serait utile ? Est-ce que ça existe ce genre de métier ? Est-ce que ce ne peut être qu'un loisir ?

En attendant de pouvoir répondre un jour à ces questions, j'essaie de partager de plus en plus les performances des personnes qui m'entourent et dont je suis fan.
Peut-être que je pourrais créer un nouveau journal, un blog pour les regrouper ? 

Le froid s'est installé cette semaine et mes petites pauses au bord de la Sèvre où j'écris mon dernier voyage au Portugal, sont bien fraîches. J'aime bien tout de même ce moment de verdure et de nature, qui me permet d'observer l'évolution du paysage au fil des saisons. Il n'y a presque plus de feuilles dans les arbres mais cela permet au bleu ou au gris du ciel de se refléter plus intensément sur l'eau.

J'ai aussi passé un cap ou plutôt franchi un obstacle... J'ai enfin pris conscience que mon mal être depuis les derniers mois s'appelle le syndrome du nid vide... le truc que je voulais éviter absolument... ce pourquoi j'étais partie de la maison l'année dernière... Et pourtant tu me connais, tu sais bien le bonheur et la fierté que j'éprouve de voir comment mes enfants se débrouillent bien dans leur vie de grand. Mais ils me manquent tellement...

J'ai compris, j'ai appris et j'agis... pour moi, pour mon amoureux ! 

Alors, je voudrais te prévenir, très chère invitée, très cher invité, que ces passages de la vie qui semblent au premier abord extrêmement positifs - les enfants quittent la maison, la retraite - peuvent finalement s'avérer très douloureux : c'est normal ! Alors arme toi de courage si cela t'arrive, de patience, de lâcher prise et AGIS !!!

A bientôt très chère invitée, très cher invité, couvre-toi bien et prudence sur la neige ou le verglas...

 

Mercredi 6 décembre 2017, 17h55, Paris, gare Montparnasse

Très chère invitée, très cher invité,
J'attends mon train pour Niort après avoir passé une partie de la journée avec mon grand Rémi, rentré lundi de Koweït.

Quel bonheur de le retrouver, bronzé, souriant et ravi d'avoir vécu ce qui peut nous paraître hors du commun, mais qui restera pour lui sa première véritable expérience professionnelle en tant qu'archéologue.

Maintenant il lui faut se retrousser les manches, non pour fouiller les sols, mais pour chercher, noter, enregistrer, résumer tout ce qui constituera son mémoire de fin d'année, avec courage et efficacité parce qu'il a déjà prévu de repartir en Ouzbékistan en mai...

Sa grande valise n'est pas prête d'être remisée au placard !

Avec Lucas qui prévoit aussi de partir en stage au Togo au printemps prochain, je pense que je vais commencer sérieusement à préparer mon sac à dos...

Très chère invitée, très cher invité, je te souhaite ce bonheur, si tu as des enfants d'avoir la chance de pouvoir prendre exemple sur eux...

Photos de poteries, sable et coquillages de l'île de Faïlaka
 
 

Samedi 24 mars 2018, 18h18, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,
J'ouvre les portes pleines de toiles d'araignées de cet endroit que j'ai délaissé ces derniers jours... ou plutôt... mois... et je te raconterai pourquoi une prochaine fois.

Lucas est dans l'avion qui l'emmène à Lomé au Togo pendant deux mois et demi. 
Il va y faire son stage de fin de DUT HSE Hygiène Sécurité Environnement.

Avant de partir il a publié un texte à l'attention de ses proches dont voici un extrait :
"A tout ceux que j’aime, profitez de ces deux mois et demi pour faire ce dont vous avez besoin pour être heureux et que vous voulez faire depuis longtemps. Racontez-moi tout ça quand je rentre. J’en ai marre des déceptions, je pense ne pas être le seul. Alors même si ça paraît niais, amusez-vous et arrêtez de vous dire que vous profiterez de la vie plus tard, plus tard c’est jamais."


Alors c'est parti !
Aujourd'hui, j'ai fait avec Gaël la première vraie sortie moto de la saison, pas loin, mais dans un endroit que j'avais envie de découvrir depuis très longtemps : les sources de la Sèvre niortaise...


C'est magique.
Voici un lien à écouter en boucle, avec les petits oiseaux du printemps en prime...

https://photos.app.goo.gl/MwpyNkeoZ3Hq53D73

Et puis celle-ci est sympa aussi : 
https://photos.app.goo.gl/C4TKdO47jPvXCcY12
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Commentaires

Re: Samedi 24 mars 2018, 18h18, salon, maison
 
 
 
 
 
 
 

le Jeu 19 Avr - 22:11Lau
Merci pour ton blog découvert au fil des pages FB d'ami en ami enami. Il me redonne vraiment la pêche quand j'ai un petit coup de blues, de "qu'est-ce que je fous là ?

Re: Samedi 24 mars 2018, 18h18, salon, maison
 
 
 
 
 
 
 

le Jeu 19 Avr - 22:17Angéline
Et bien tant mieux ! Merci de ton commentaire, ça me donne du courage pour continuer...
Bonne soirée, bonnes lectures !
 

Dimanche 22 avril, 23h01, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,

Sympa ce vrai premier week-end tout entier pour cette année, de redécouverte de la vie en plein air ?
J'espère que tu en as bien profité...

J'ai bien regardé, et je crois que le soleil, la température agréable, le ciel bleu, les arbres fleuris aux couleurs de printemps, les chants des oiseaux sont vraiment essentiels à notre bonheur, nous les humains.

Alors si en plus on y ajoute :
- des levers sans réveil
- une promenade jusqu'au marché du centre ville à la recherche de miel et de sardines à faire griller au barbecue pour le déjeuner dans le jardin
- une quinzaine de kilomètres à vélo, au bord de la Sèvre, à l'ombre des frênes têtards et de la fraîcheur de l'eau
- des dîners entre amis, sous un tilleul au moins bi-centenaire, qui propose la protection de ses immenses branches avec ses feuilles fines, juste déroulées, et le lendemain dans un jardin très cosy où la vigne vierge commence à dessiner ses volutes qui deviendront le ciel de la table cet été
- une virée au bord de la mer, une étude de ce que pourrait être notre vie ici
- une grande marche au bord des falaises
- une partie de pêche pour voir si on sait toujours bien lancer nos leurres... Chouette ! Un poisson chacun ! Mais beaucoup trop petits... on les a relâchés, tant pis...

Et puis le retour à vie de tous les jours, ce sera demain, lundi, retour de vacances pour beaucoup... 
Alors bon courage, très chère invitée, très cher invité, pour la semaine et n'oublie pas d'apprécier les plus petits moments de bonheur de ce printemps...

 

Dimanche 29 avril 2018, 18h28, salon, maison

Très chère invitée, très cher invité,

Le grand tourbillon est de retour et je viens d'y replonger...

On m'a demandé d'être exemplaire au boulot... heu... oui... d'accord... 
Alors, je donne l'exemple : je ne me résigne pas à faire un job où j'ai l'impression de me "gaspiller", je m'en vais...

Je suis sereine. 
Ma sincérité, mon courage, mon sourire quand je suis bien dans ma vie et mon implication sont les valeurs qui me donneront l'opportunité : 
- soit de travailler avec des personnes qui me feront confiance, pour qui je suis, pour mes capacités, mes compétences, mes qualités humaines, et pas seulement par rapport à l'argent qui va rentrer grâce à moi, dans leur porte monnaie, 
- soit de créer une entreprise à mon goût... c'était quand même vraiment sympa API avec mes papis-mamies qui découvraient comment apprivoiser leur ordinateur...

Autre événement déclencheur qui a fait basculer mon point d'équilibre et initier ce changement : mon amoureux a trouvé un nouveau travail, très intéressant, à La Rochelle. 
Début juillet on déménage ! Enfin le bord de mer, j'en rêve depuis toujours ! Je t'ai déjà parlé de cette année 2018, que j'ai baptisée "année des rêves"... ça se confirme...

Et pendant ce temps-là, Lucas est toujours au Togo où il alterne entre les analyses en laboratoire dans la capitale de Lomé, les prélèvements d'eau dans la rivière d'un petit village près de Gape, la musique et les chants Gospel avec ceux qui l'entourent, la découverte du pays, de la culture, de la chaleur, des nouveaux goûts (piquants !) et d'une temporalité différente de la notre... 

Rémi est passé nous voir à Niort hier entre sa semaine de prospection de sites archéologiques à Dargaz dans le nord-est de l'Iran et son départ mercredi pour un mois de chantier de fouilles dans l'oasis de Boukhara en Ouzbékistan... 

Je crois que leurs valises ne vont pas sentir le moisi...
Je suis impressionnée par leurs aptitudes à tous les deux à oser, à partager, à se bouger, à se donner les moyens d'atteindre leurs objectifs... 

Et puis aujourd'hui, le ciel est gris, et ce n'est pas grave... j'écris, tranquillement, sur le canapé en écoutant mes nouveaux disques, achetés à la boutique de vinyles du centre ville lorsque nous avions déambulés samedi dernier à la chaleur du soleil de printemps.

Finalement, une petite promenade à vélo, de vingt kilomètres quand même, nous a fait découvrir les passages au bord de la Sèvre du côté de Surimeau. Depuis vingt-trois ans que je vis ici, je n'avais jamais vu les rives de la rivière de ce côté de Niort, ni jamais fait attention à cette statue de Sainte Vierge au début de la rue Dante... C'était un moment étonnant, sportif et beau ! 

Très chère invitée, très cher invité, je te souhaite une bonne prochaine semaine "à trous" et de fêter dignement le travail...




  
 

Mardi 19 juin 2018, 13h56, Echiré, Pause déjeuner au bord de l'eau

Très chère invitée, très cher invité,
 
Comme un appel déjà bien ancré dans nos mémoires, en ce lundi 18 juin, je décide de résister aux sirènes qui m'éloignent de mes écritures quotidiennes.
 
Lundi matin, donc, c'est la première épreuve du baccalauréat 2018, mon neveu Yoann est prêt à se lancer pour son devoir de philosophie.
Mon fils aîné Rémi, lui aussi va soutenir son mémoire de Master 2 d'Archéologie.
Mercredi ce sera au tour de Lucas, mon deuxième de présenter son rapport de stage de fin de DUT HSE Hygiène Sécurité Environnement.
Je leur écris ce petit texte d'encouragement :
 
"Speciale dédicace à Rémi et Lucas pour leurs soutenances M2 et DUT, et aussi à Yoann et tous ses collègues bacheliers...
Aujourd'hui, cette semaine, tu arrives à l'étape de conclusion d'un long chemin d'apprentissage. Ta force c'est le courage que tu as eu pour arriver jusque-là. Reste toi-même, crois en toi comme tu l'as fait toutes ces années, et cette épreuve, ce pont vers un autre avenir sera facile à traverser. Respire... Libère ta créativité et ta générosité pour tout donner... maintenant... Allez ! Go ! "
 
Rémi m'envoie un message à 14 h pour me dire qu'il vient juste de terminer sa prestation... Il a eu 17 sur 20 !
J'ai failli tomber dans les pommes... Enfin, ça ne m'est jamais arrivé, alors je dis ça, mais en fait j'ai ressenti une sorte d'électrochoc, un envahissement de tout mon être d'un grand bonheur et d'un soulagement pour lui.
C'est l'aboutissement de tous ses efforts intenses non seulement des derniers mois où il n'a pas fait autre chose que travailler mais aussi de toutes ces années depuis le lycée où il a franchi toutes les étapes difficiles pour en arriver à ce résultat.
Rémi est exemplaire pour s'être donner les moyens, avec patience et courage, d'arriver à son premier objectif : devenir archéologue, chercheur dans cette région du monde, la Perse, qui le passionne depuis... la maternelle !
 
A l’heure du déjeuner, avec mon amie Audrey nous sommes allées au CFA Centre de formation des apprentis de Niort, au restaurant d’application. Nous avons joué le rôle des clientes pour l’épreuve du CAP Serveur en salle. Notre « travail » a été d’être bienveillantes, rassurantes auprès de notre candidat n° 5… Il tremblait comme une feuille, surveillé par les examinateurs et chacun de ses gestes, de ses paroles débordaient du stress de l’épreuve à réussir pour franchir une étape vers son objectif, son avenir…
C’était tout de même un moment agréable de discuter sur toutes les choses de la vie, le partage de nos expériences et pour avoir des nouvelles fraiches de nos futurs projets.
 
Audrey me dit que je vais beaucoup manquer à mes amies de l’association Entreprendre au féminin, lorsque je serais partie vivre à La Rochelle. D’un côté ça me fait plaisir, même si je suis tout de même étonnée, de l’autre je suis un peu frustrée de ne pas avoir pris assez de temps avec chacune d’entre elles…
Sur mon chemin d’apprentissage de la sagesse, je note pour la suite, de m’impliquer encore plus dans les relations avec les personnes positives, que j’aime, que j’admire pour leur courage, leur énergie, leur engagement et leur esprit d’entreprise avec l’envie de construire un bel avenir commun.
 
Retour au travail : un sac de nœuds à démêler avec Cindy… C’est fou comme le temps conditionne les personnes dans des tâches, répétitives et fastidieuses, qui avaient peut-être un sens il y a quelques années, mais qui sont inadaptées aujourd’hui…
Autre leçon du jour : apprendre à se mettre en mode « pause » pour réfléchir à ses pratiques professionnelles, prendre du recul, se poser les questions du sens de ce que l’on fait, pour qui, pour quoi, et comment on pourrait le faire mieux autrement…
J’aimerais bien faire ce genre de travail à plein temps… bientôt…
Et pour la cinquième fois, au moins, j’ai eu un appel de SFR qui demande à parler à monsieur Bernard ! Mystérieux monsieur Bernard…
Il a commandé une box mais s’est trompé dans le numéro de téléphone portable de contact, sûrement d’un seul chiffre… et c’est le mien qui est associé à son compte.
A chacun des cinq appels relatifs à la livraison, l’installation et le dépannage de la box, j’ai bien expliqué la problématique… Normalement, le monsieur que j’ai eu cette fois a bien compris et devrait faire le nécessaire pour que je ne sois plus dérangée… A suivre…
 
Lucas, en ce soir du 18 juin, fête avec son amoureuse au restaurant, leur anniversaire : trois ans de rencontre… J’espère qu’ils vont passer un bon moment, là aussi important, pour la suite, pour leur avenir, leur vie d’adultes et de couple qui découvre les joies et les contraintes, en trouvant des solutions pour que le bonheur soit toujours au rendez-vous.
 
Mais la journée ne s’arrête pas là… après le travail, je rejoins Gaël au garage… Sa belle voiture présente toujours le même symptôme depuis l’avant-dernière visite. Cette fois, il faut que le garagiste arrête de nous prendre pour des idiots et surtout des vaches à lait… A suivre, là aussi…
 
Et ce n’est pas fini… une de nos locataires est partie, alors on rafraichit l’appartement. Ce soir ce sera peinture du plafond pour moi après avoir repeint les murs de la cuisine samedi dernier. C’est beau, c’est concret, ça fait plaisir…
 
Il ne reste plus qu’à dîner. Gaël me prépare un bon bol de nouilles chinoises aux oignons caramélisés avec des graines de sésame comme il en a le secret.
On regarde le match de foot Tunisie Angleterre et je mets à jour mon CV sur le site de l’APEC…
 
Très chère invitée, très cher invité, je te souhaite une bonne semaine.

Mercredi 11 juillet 2018, Echiré, bord de l'eau, pause déjeuner

Très chère invitée, très cher invité,

Ces derniers jours ont encore été intenses en émotion, en rencontres, en bonheur partagé.
En vrac : 
- la soutenance de stage au Togo de Lucas pour finaliser son DUT HSE
- trois jours de Hellfest qui ont passé bien trop vite
- une conférence qui s'est terminée au Plaisir des sens avec Framboise, en dessert et en musique
- un repas au CFA avec Gaël cette fois, dans la cour sous les pins... un air de vacances.
- les résultats de mes garçons qui ont validé tous les deux leur année universitaire
- une visite au salon Japaniort absolument fascinant
- une après-midi "cuisine et patisserie" pour apprendre à Jin mon amie chinoise à faire une quiche, charlotte aux pêches, gateau au chocolat et tarte aux pommes
- une journée d'amitié de 30 ans avec Patrick et Christel avant leur départ à Rio
- un repas au Hangar avec mes copines de DARVA
- une soirée avec mes amies d'Entreprendre au féminin, dans une ferme étonnante, et la promesse faite à Sylvie que nous allons nous mettre à écrire ensemble...
- une belle journée de pêche à l'ile de Ré qui s'est terminée à la guinguette La belle du Gabut de la Rochelle,
- des soirées foot, parce que la coupe du monde, c'est un festival de couleurs, d'enthousiasme et là aussi de partage
- une belle soirée barbecue avec mes collègues d'Iléo
- un repas avec mes collègues de travail Sophie et Emilie
-...

Et puis cet espoir d'une nouvelle vie ensoleillée, au bord de la mer, et des cartons à préparer pour emménager au début du mois d'août...
Une période de tri, de désencombrement qui libère à la fois l'espace et l'esprit...

Et encore un espoir, d'un nouveau travail, d'une candidature qui débouche sur un entretien la semaine prochaine... Je rêve... ce travail là est vraiment pour moi...

A cet instant, je suis au bord de l'eau, pour la dernière fois, dans mon coin où j'aurai passé la plupart de mes pauses déjeuner depuis un an et demi... Les prochaines se feront sur la plage, à regarder l'océan et à respirer les embruns, mon rêve depuis toujours... J'ai hâte, mais je profite encore de ce beau ciel bleu, des chants des oiseaux et de cette petite brise qui rafraichit un peu cette chaleur d'été en agitant les branches des arbres...

Je suis heureuse. Je démarre, vendredi soir, une nouvelle vie... 

Très chère invitée, très cher invité, je te souhaite un bel été <3
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